Report : Jean Dubuffet, le preneur d’empreintes.

Arts, Reportage - Antoine - 11 January 2021


Ca y est, nous y sommes enfin. Depuis le 1er décembre, les musées et autres galeries d‘art peuvent enfin rouvrir leurs portes au public. Et c‘est tant mieux, car franchement, en tant que grand consommateur de ce genre de choses, les derniers mois n‘ont pas été faciles. La plupart des centres culturels prolongent leurs expositions de 2020 et j‘en ai profité pour me rendre dans la rue des amours (ça ne s‘invente pas), à La Louvière.


Jean Dubuffet, hmm ça me dit un truc. Je crois que j‘en ai déjà entendu parler lors d‘une conversation un peu mondaine, ravagé par les bières et autres boissons gratuites d‘un vernissage lambda. De toute façon, plus le choix; il faut que je sorte sinon je vais devenir fou. Je prends ma voiture, difficile de se garer dans cette satanée ville. Une place se libère, allez merci. Une pièce dans le parcmètre et je m‘engage dans cette petite rue pittoresque du centre. Ma destination se trouve face à moi.
Je salue l‘assemblée, chope un flyer sur la table, et me lance à la découverte d‘un artiste ‘’brut, protéiforme et inclassable‘‘.

Après avoir pris plaisir à contempler ses œuvres dans un musée oublié de tous (sauf de moi, héhé), je retire une chose de cette visite intime : Jean, il kiffe la nature, les paysages et l‘espace. Du moins, c‘est ce que j‘ai ressenti alors que je déambulais entre les innombrables lithographies exposées. Abstraite ou imagée, l‘œuvre lithographique de Dubuffet nous plonge dans des impressions qui glorifient la beauté naturelle. Les nervures de la roche, les mouvements de l’eau ou encore ces traces laissées par des amas de feuilles, vestiges d‘un automne maintenant passé, sont autant de thèmes qui font vibrer l’artiste. Et je dois dire que moi aussi. On parle souvent de la beauté de la nature. Une beauté qui nous englobe, faite de verdure et de soleil, de pluie et de tempêtes. De la chaleur du désert aux grands vents du nord, tous les peuples du monde s‘accordent sur cette beauté tangible et inégalable. Mais allons plus loin, et considérons que la beauté va au-delà de ces paysages, de ce cycle quasi-parfait ou vivent les hommes et les bêtes. Et si la beauté était juste là, sous nos pieds. Sur le mur délavé devant lequel vous passez tous les matins, dans cette cafetière un peu sale, usée par les années et les innombrables deadlines rendues dans la précipitation ?Pourquoi pas après tout !

« L’art est partout, et particulièrement là où on ne l’attend pas. »

Cette phrase de Jean Dubuffet résume parfaitement son œuvre. Le travail d‘une vie méticuleuse au service de l’art et de la nature, qu’il encense au travers ses empreintes. L’art est là, devant notre nez, sous nos pieds ! Dubuffet est plus qu’un artiste, c‘est le messager d‘un monde sensoriel, que seuls ceux qui ont pris la peine de s’arrêter ont eu la chance de contempler.


L‘expo sur Jean Dubuffet est prolongée jusqu‘au 24 Janvier 2021 au centre de la gravure et de l‘image imprimé à la Louvière. Alors fonce !

Jean Dubuffet, Les phénomènes (W. 455-580, 715-24)

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